Neufvilles : deux ans plus tard, le trou est toujours là

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Cela fait deux ans que la route nationale qui traverse le village est coupée. Le 29 juin 2021, de fortes pluies entrainaient un effondrement de la voirie. Depuis, des déviations ont été mises en places au grand dam des riverains mais il faudra encore patienter de longs mois avant que ne commencent les travaux de réparation.

Des pluies diluviennes, un ruisseau qui déborde et la route qui commence à s’effondrer sous un trou karstique. Elle sera complètement engloutie quelques heures plus tard. L’auteure de ces images est une riveraine, Sara Van Dycke. Depuis deux ans, elle attend que les travaux de réhabilitation commencent. Les trous karstiques, elle connait. Pure coïncidence : elle est prof de géologie à l’université de Mons. Inutile de préciser qu’elle suit le dossier avec la plus grande attention.

«Il y a eu des travaux au niveau de la faculté polytechnique de Mons. C'est comme j’y suis professeure, j’ai vu ces travaux de près. En fait, les résultats ne montrent pas de grandes difficultés pour résoudre ce problème. On n'a pas un énorme trou karstique. C'est quelque chose de relativement banal. On a un peu d'altérations, mais pas quelque chose de dramatique en tout cas. ».

Des déviations avaient été mises en place pour absorber le trafic de la nationale 524 Soignies-Lens. Elles empruntes deux chemins. Des jolies routes de campagnes qui n’avaient pas vocation d’accueillir une telle circulation. Vitesse, danger, sens uniques pris à contre-sens, vibrations, un calvaire dénoncent les riverains, dont Jacqueline Gallée.


« On avait mis une déviation en urgence il y a deux ans. Et puis c'est toujours d'actualité. Donc ce qui a changé, ce sont les convois, le charroi qui passent à des vitesses incompréhensible pour une petite route comme ça. »

La question qui hante les riverains et qui mobilise les élus sonégiens  est de savoir pourquoi il faut attendre aussi longtemps pour entamer les travaux.

Il y a entre autres le nombre d’intervenants : la Région wallonne pour la route, la SWE et le SPGE  pour les conduites d’eau, la province pour une partie du ruisseau des Prés à Rabise et la commune pour un autre partie. Autant d’acteurs qui ont dû se concerter.

Le député de l’opposition, François Desquesnes,  a interpelé en commission ce mardi le ministre des Infrastructure sur l’avancement du dossier. Une bonne nouvelle, les plans sont en voie de finalisation. Mais…

« Toutes les étapes administratives ont été initiées, assure le ministre des Infrastructures. Mais au vu de leurs durées, il est plus réaliste de planifier le début des travaux en 2024. Leur durée est estimée à 150 jours. Je regrette la longueur de la procédure et les désagréments qu’elle cause aux riverains. »

Pour le député régional des Engagés, 2024 et 150 jours ouvrables, cela veut dire encore un an et demi d’attente si tout va bien. De son côté, quelques heures avant la réponse ministérielle, la Bourgmestre socialiste  de Soignies, Fabienne Winckel, recommandait la patience et prônait le dialogue entre la Région et les riverains. Des délais précis, c’est ce que demandent les riverains. Ils subissent des nuisances rendues encore plus insupportables par l’absence d’échéance.

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